Un sacré match de Basket!
Cet été, j’ai assisté à la circoncision du fils d’un de mes bons amis : Tamir Goodman.
Au milieu du repas qui suivit, une dame élégante, âgée d’une
soixantaine d’années, prit la parole. C’était la veuve du regretté
député, le Professeur Avner Shaki. Elle tenait à expliquer la raison de sa présence.
Un an auparavant, Tamir lui avait téléphoné pour parler à son mari
mais, en apprenant qu’il n’était plus de ce monde, il demanda s’il
pouvait lui parler, à elle. En se présentant, il commença par la
remercier en affirmant : « Vous et votre mari, vous m’avez sauvé la vie !
»
Au début, elle ne comprit pas son exaltation ; elle parvint à le calmer et il raconta son histoire.
Tamir Goodman est un Juif pratiquant. Il y a quelques années, il était
une célébrité. A l’université, aux Etats-Unis, il s’était révélé un si
bon joueur de basket que tous les matchs que son équipe devait disputer
étaient systématiquement programmés pour ne pas tomber le Chabbat :
quelque chose d’absolument exceptionnel aux Etats-Unis.
Puis la
meilleure équipe d’Israël le « racheta » et cela fit la une de tous les
journaux sportifs : il devint le chouchou des médias.
Mais
soudain la roue tourna. Son genou le faisait souffrir. A tel point que
les médecins se montrèrent pessimistes. Il ne pouvait plus participer
aux matchs.
Ces coéquipiers se moquaient de lui et l’avenir lui
paraissait bien sombre. Il n’y avait pas d’autre solution que d’opérer.
Cependant les spécialistes lui laissèrent peu d’espoir : il n’avait
peut-être que 5% de chances de retrouver ses capacités. Les médias qui
l’avaient encensé ricanaient maintenant et, chaque semaine, il lisait ou
entendait des remarques perfides qui lui rendaient la vie
insupportable.