
Israël développe une nouvelle thérapie contre le cancer du cerveau
Une chercheuse israélienne a identifié une
protéine impliquée dans le développement de la forme la plus courante
et agressive de cancer du cerveau chez les adultes, le glioblastome
multiforme (GBM). Cette découverte, publiée dans le journal Cancer Research, pourrait déboucher sur de nouvelles formes de traitement.
Une tumeur agressive
Les traitements actuels contre le gioblastome multiforme -
chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie - ne sont que palliatifs,
l'espérance de vie a cinq ans ne dépassant pas 10%. Même après une
résection chirurgicale complète de la tumeur, la résurgence est
quasiment inévitable. Le glioblastome multiforme représente 70% des
tumeurs malignes du cerveau.
Le rôle de hnRNP A2/B
Soutenus par l'Israel Cancer Research Fund (ICRF), la
post-doctorante Regina Golan-Gerstl, de l'équipe de biochimistes du
Collège Médical de l'Université hébraïque de Jérusalem Hadassah dirigée
par le Dr Rotem Karni, a découvert que la protéine hnRNP A2/B1 est
présente à des niveaux particulièrement élevés dans les cerveaux de
patients atteints de différents types de cancers du cerveau.
Pour cela, elle a injecté des cellules de glioblastome dans des souris de laboratoire. Peu de temps, les souris ont développé des tumeurs volumineuses.
Les chercheurs ont ensuite utilisé une technique biologique, dite "knock-down", qui permet d'inhiber l'expression du gène hnRNP A2/B1, à l'origine de la protéine du même nom, avant l'injection. Les souris alors ont développé uniquement de petites tumeurs, voir pas de tumeur du tout.
"Ces résultats suggèrent que hnRNP A2/B1
est un oncogène - un gène dont l'expression favorise la survenue de
cancers - et contribue probablement directement au développement d'un
glioblastome", explique Rotem Karni.
Une nouvelle stratégie thérapeutique
Pour le Dr Karni, "la régulation négative du niveau de
hnRNP A2/B1 dans les cellules de glioblastome doit être considérée comme
une nouvelle stratégie thérapeutique contre le glioblastome". Les chercheurs du laboratoire du Dr Karni tentent maintenant de déterminer quels autres gènes sont régulés par hnRNP A2/B1.