


La Tête de l'Année
Le mot Roch Hachana, qui signifie littéralement la "Tête de l'Année" est le Nouvel An juif. Il rappelle :
- Tout d'abord la création d'Adam et Eve, créés à l'image divine, et dont descend l'humanité tout entière.
-Mais aussi la ligature d'Isaac, quand l'Eternel refusa le sacrifice humain pour le sacrifice animal.
La leçon de Roch Hachana est double : L'humanité dans son ensemble, peuples, individus, est jugée par le Juge suprême, afin de souligner le partenariat irréversible qui existe entre le Créateur et ses créatures. Ce jugement divin fait écho à la liberté et à la responsabilité des hommes, les uns par rapport aux autres.
Comme Adam puis Caïn, chaque personne doit répondre à Roch Hachana à deux questions : « Où es-tu ? » et « Où est ton frère ? »
En refusant le sacrifice d'Isaac, l'Eternel a enseigné que le service divin ne pouvait passer que par le sacrifice de son animalité intérieure et non par l'assassinat de l'homme.
En écoutant la corne de bélier (shoffar), nous nous rappelons ces leçons, afin de revenir vers notre Père et d'accepter sa volonté.
Les sources de Roch Hashana dans le Tanah'
« Et l'Eternel parla à Moché en ces termes : Parle aux enfants d'Israël en ces termes : Et le septième mois, le premier du mois sera pour vous jour chômé, souvenir de sonnerie, appel de sainteté, vous ne ferez aucun travail, et vous approcherez des sacrifices au nom de l'Eternel. »
(Lévitique Vayikra XIX).
« Et le septième mois, le premier du mois sera un appel de sainteté pour vous, ce sera un jour de sonnerie. »
Le sens de la fête à partir du Talmud
« A Roch Hachana, tous les habitants de la terre passent devant Lui comme le troupeau du berger, ainsi qu'il est dit : "Celui qui a façonné ensemble leur cœur, distingue tous leurs actes." »
(Traité Roch Hachana 16a)
« Pourquoi sonne-t-on d'une corne de bélier à Roch Hachana ? Ainsi répond le Saint, béni soit-Il : Sonnez devant mois la corne de bélier, afin que Je me souvienne, pour vous, de la ligature d'Isaac fils d'Abraham et J'en tiendrai compte comme si chacun d'entre vous avait été lié devant Moi. »
(Ibid.)
« Trois livres sont ouverts à Roch Hachana, le premier pour les vrais pervers, un autre pour les justes parfaits et un troisième pour les individus moyens. Les justes parfaits sont immédiatement inscrits dans la livre de la vie, les méchants immédiatement inscrits dans la livre de la mort, quant aux moyens leur jugement est suspendu de Roch Hachana à Kippour, s'ils sont méritants ils sont inscrits pour la vie, s'ils ne sont pas méritants, ils sont inscrits pour la mort. »
(Ibid.)
« Les anges du service divin ont demandé au Saint, béni soit-Il : Maître du monde pourquoi Israël ne récite-t-il pas de chants de louange à Roch Hachana et à Kippour ? Il leur dit : Est-ce possible qu'au moment où le Roi est assis pour juger et devant qui les livres de la vie et de la mort sont ouverts, qu'Israël entonne des chants ? »
(Ibid. 32b)
« Bien que la mitsva de sonner le shoffar à Roch Hachana soit un décret divin, il s'y trouve une allusion, à savoir : "réveillez-vous de votre sommeil, et vous les endormis levez-vous de votre somnolence" faites un bilan de vos actes, revenez en repentir et souvenez-vous de votre Créateur. Et vous qui oubliez la vérité par la perte de temps, et qui perdez vos années en vanité et en leurre sans aucune valeur, observez votre âme, considérez vos conduites et vos fautes et que chacun abandonne son mauvais chemin et ses mauvaises pensées. »
(Rambam. Lois sur le repentir)