Parachat Haazinou
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Que le ciel ne tombe pas sur nos têtes

Paracha Haazinou


Moché demande au ciel et à la terre, de servir d’éternels témoins. Ces deux éléments sont immuables et deviennent par conséquent des témoins fidèles.

Lorsque D. a créé le ciel et la terre, Il leur a ordonné d’être séparés par un espace qui a entre autres un rôle évident. 

Il empêche le ciel de rejoindre la terre et de former le chaos et le désordre comme ce fut le cas avant la création. 

 Un seul ordre divin au firmament il y a presque six millénaires, a suffi pour que le «ciel ne tombe pas sur nos têtes ».

La force de l’injonction divine doit être notre quotidien. C’est pourquoi la soucca, lieu de résidence principal, doit laisser apparaître les étoiles à travers son toit en feuillage.

C’est là la preuve de notre attachement certes spirituel au monde divin, mais qui se concrétise par cette fenêtre recouverte de feuillage.

Après Kippour, le peuple juif montre à son Créateur la puissance de la Téchouva : le repentir. 

Le retour à l’accomplissement des Mitsvot a été une rengaine du jour du Grand Pardon.

Il est naturel de constater que la leçon a été bien assimilée. Les garants de notre nouvelle résolution doivent selon la loi juive être au nombre de deux. 

Le Ciel et la Terre nous conviennent parfaitement. Non seulement ils accomplissent un ordre mais leur survie dépend de notre comportement.

Si l’homme refuse d’accomplir les Mitsvot, D. sévira contre lui bien entendu. Une autre conséquence est prévisible. 

Le monde alors retrouvera le chaos ex nihilo selon le texte du prophète Jérémie (Ch.33 v. 25) : « si je n’ai pas mon alliance,… Je n’ai plus de lois avec le ciel et la terre ».

Ces textes difficiles parce qu’écrits en poésie, énoncent des principes moraux de portée universelle. Le cœur, organe de la pensée dans la littérature scripturaire, est aussi le centre de l’humain. 

Il guide les sentiments et leur donne le sens de la vision mentale.

Les ages donnent à ce membre vital du corps des pouvoirs sans limite. Ils déclarent dans Talmud Bérahot 7A qu’un homme ayant un cœur attentif et repentant échappe à une réprimande de cent flagellations.

C’est peut être pour ces raisons et d’autres encore, que le cédrat fait partie du bouquet qui est utilisé pendant la fête de Soucot. Il est à part mais ne peut se suffire tout seul.

Le cédrat symbolise justement le cœur. Les trois autres éléments du bouquet, attachés en permanence, représentent le reste du corps. 

 La tige du palmier par sa stature ressemble à la colonne vertébrale, le myrte fait penser aux lèvres et le saule, aux yeux. 

Par un mouvement d’ensemble, chaque homme utilise les quatre espèces à Soucot et fait coexister le corps et l’esprit dans une harmonie parfaite.

Rabbin S.MALKA