
Tsahal mène un combat contre la stigmatisation de l’autisme
Ayant appris à contrer la perception qu’ont les gens de l’autisme, des représentants de Tsahal ont rencontré des attachés militaires d’Amérique latine pour discuter d’un point essentiel : l’intégration dans l’armée d’individus sur le spectre de l’autisme.
Tsahal est une des seules armées dans le monde qui a réussi à intégrer avec succès des soldats sur le spectre de l’autisme.
Quand il s’agit d’intégrer des personnes avec handicap dans Tsahal, “nous ouvrons de plus en plus de portes”, affirme le lieutenant-colonel Rosenfeld, Commandant du Bureau de Recrutement En Ligne.
L’idée de soutenir les soldats autistes a commencé avec T., combattant vétéran de Tsahal qui était déterminé à aider un vieil ami dont les deux fils sont autistes. Le problème, c’est qu’alors que “la plupart des jeunes gens vont à l’université ou l’armée, les jeunes sur un spectre autiste restent à la maison,” et ont des perspectives d’avenir bien plus réduites.
Gardant cette réalité en tête, T. a crée un programme qui intégrerait les personnes sur le spectre de l’autisme dans l’armée.
T. a présenté son idée à Tsahal et c’est ainsi que son initiative est devenue réalité en 2013 quand, avec l’aide du Collège Académique d’Ono, Tsahal a lancé un cours révolutionnaire avec 12 participants.
Pendant le programme, les étudiants ont démontré leur détermination, et ont même réussi à compléter leur programme en moins de temps qu’escompté.
Rohim Rakhok (“Voir l’Horizon”), est le premier programme au monde qui forme les personnes sur le spectre de l’autisme à interpréter et décoder les images satellites.
Cela leur permet de mettre à profit leur capacités uniques d’analyse et de mémorisation.
Le succès de “Voir l’Horizon” est sans précédent. Le lieutenant-colonel. Rinat Yedidya, Responsable de la Branche Médicale au Département de la Santé Mentale, insiste l’impact significatif du programme non seulement sur les soldats autistes mais également sur leurs commandants.
Le capitaine S., un officier dans l’Unité 9900 des Corps de Renseignement, a plusieurs soldats autistes sous ses ordres.
Elle a confié a ces derniers que travailler avec eux avait été l’une des expériences les plus significatives de sa vie. “Durant mes sept années de service, ça a été le meilleur job, ainsi que les meilleurs soldats que j’ai jamais eu,” a révélé le capitaine S.
A la conférence, les attachés sud-américains ont écouté avec une grande attention les deux intervenants, E. et N., diagnostiqués avec de l’autisme. Ils sont tout deux diplômés de “Voir l’Horizon”, et servent ensemble dans l’Unité 9900.
Se confiant à son auditoire, le soldat E. se remémore les problèmes qu’il avait au lycée à se concentrer et se motiver. Malgré ses problèmes d’apprentissage, un de ses professeurs portait beaucoup d’espoir en lui.
C’est elle qui lui parla de “Voir l’Horizon”, et qui l’a encouragé à rejoindre le programme. Pendant le cours, le soldat E. sentait enfin qu’il pouvait écouter, apprendre et s’intéresser à un sujet. “Pour la première fois, j’ai senti au fond de moi que j’avais trouvé ma voie. Porter mon uniforme me fait sentir que je rend au pays qui m’a tant donné.”
Le soldat N. a raconté que son père était un lieutenant-colonel, et que c’était son rêve de suivre ses pas et de s’engager dans Tsahal. Grâce à “Voir l’Horizon”, le soldat N. a été capable de surmonter la phobie sociale dont il souffrait au lycée, et de se faire des amis proches et un sens de la communauté au sein de Tsahal. “Maintenant que je fais parti de Tsahal je sens que je peux exploité tout mon potentiel.”
Et après?
Etant donné le succès de “Voir l’Horizon”, Tsahal continuera d’étendre les opportunités offertes aux soldats sur le spectre de l’autisme, ainsi que pour les autres volontaires avec des besoins spéciaux. En plus de son aide aux soldats autistes à intégrer l’armée, “Voir l’Horizon” cherche a offrir à ses diplômés des consultations pour l’après armée – tels que des opportunités d’études et d’emplois.
“Nous sommes très chanceux qu’à travers Tsahal, de plus en plus de personnes avec des handicaps puissent servir et utilisent leurs expériences comme un tremplin pour leurs vies civils,” conclue T.
source: tsahal.fr