


Disposition du plateau du Seder selon le Ari Zatsal pour les communautés Séfarades
Déroulement du Seder:
On récite tout d'abord les mots suivants qui constituent les différentes étapes de nos soirées :
Kaddèch : Kiddouch
Our'hatz : Ablution des mains sans bénédiction
Karpass : Céleri dans l'eau salée
Yah'ats : On divise la matsa du milieu en deux parties inégales
Maguid : On lit la Hagada
Roh'tsa : Ablution des mains avec bénédiction
Motsi Matsa : On fait le motsi sur la matsa
Maror Korech : La matsa enveloppée delaitue est trempée dans le harrosset
Choulh'an Horech : Repas
Tsafoun : Aphikomen
Barèkh : Birkat Hamazon (action de grâce après le repas)
Hallèl Nirtsa : Louanges et chant
I.KADDECH
On commence par la formule : Vayedaber élaï zé hachoulh'an acher lifné A-do-naï. Après cette phrase, on dira le kiddouch des fêtes institué par les rabbins.
Remarque :
Hommes et femmes, ainsi qu'enfants, sont tenus par cette mitsva de réciter cette prière sur du vin rouge de préférence pour ouvrir cette séance.
Ce n'est que si on ne supporte pas le vin, notamment les enfants, qu'on prendra du jus de raisin, mais on devra y ajouter un peu de vin rouge.
Tout à la fin de cette prière, on dira une bénédiction particulière valable pour toutes les fois que vient une nouvelle fête ou quand on mange un nouveau fruit ou que l'on porte un nouveau vêtement : Barouch ata A-do-naï, Elohénou mélech haolam, chééh'ianou, vékiémanou, véhiguianou lazéman azé.
Cette dernière bénédiction se dira les deux soirs de fête après le kiddouch.
En disant cette bénédiction, on pensera à s'acquitter des quatre coupes de vin, de la matsa, du maror et de la lecture de la hagadda. Tandis que l'on dira le kiddouch debout, après cette dernière bénédiction, on s’assiéra pour boire ce vin, accoudé du côté gauche.
On devra boire, d'une seule traite, au moins 86 ml. Pour les enfants, en âge de boire un peu de vin, on ne leur imposera pas cette quantité, une goutte suffira.
II.OURH'ATS
Selon les habitudes, soit le chef de famille uniquement fait l'ablution des mains comme pour le motsi, mais sans dire de bénédiction. Selon une autre opinion, toute la famille procède à cette ablution.
Pourquoi cette ablution ? C'est que, dans l'ordre des choses, on devrait tout au long de l'année, à chaque fois que l'on trempe un solide dans un liquide, faire l'ablution. Cette pratique n'est pas toujours bien suivie. Une fois par an, précisément à Pessah', cette démarche est obligatoire.
L'objet de cette ablution est pour ne pas rendre impur le céleri que l'on doit consommer au contact de l'eau, quand on trempe cet aliment dans l'eau salée. Grâce à cette ablution, les doigts au contact de l'eau ne rendront pas impur le céleri.
III.KARPASS
Selon Maïmonide, on devra choisir le céleri. Ceux qui n'en ont pas l'habitude, prendront le légume de leur choix.
Chaque convive a le droit de réciter individuellement la bénédiction : boré péri haAdama. Mais selon le Rav Ovadia Yossef (zatsal) il est préférable que le chef de famille récite, seul, cette bénédiction en rendant quitte tout le monde.
Cependant, en collectivité non familiale, chacun récitera individuellement cette bénédiction. Il est préférable de ne pas s'accouder pour consommer ce céleri trempé dans de l'eau salée.
Il faudra manger moins de 18 g pour ne pas avoir à dire la bénédiction finale « boré néfachot.. ». En cas de doute quant à la quantité absorbée, puisqu'il s'agit d'un doute, on ne dira pas la bénédiction de conclusion.
IV.YAH'ATS = partager ou diviser
Trois matsoth sont superposées l'une sur l'autre dans le plateau du séder.
Pourquoi trois matsot ?
Ce chiffre 3 symbolise les patriarches : Abraham, Isaac et Jacob. La matsa du milieu symbolise Jacob. Pourquoi ? C'est que le milieu est toujours la base la meilleure. Comme le dit Maïmonide, la conduite médiane est toujours la meilleure.
En effet, il est plus simple d'aller aux extrémités que de se situer au centre de gravité plus complexe. Le seul, parmi les patriarches, qui sut se situer sur ce centre est Jacob. Abraham eut Isaac de Sarah et Ismaël de Agard, donc une étrangère.
Isaac eut de Rivka, son épouse, deux garçons : Jacob, l'homme de Torah, et Esaü, l'homme des champs. Dans ces deux cas, nous avons un bon côté et un côté différent. En revanche, Jacob eut douze fils, annonciateurs des douze tribus.
Donc, ses descendants perpétueront chacun tout le travail d'Abrahm, d'Isaac et de Jacob. Ça, c'est relatif aux trois matsot.
On prendra celle du milieu qu'on coupera en deux parties inégales.
Cet acte de diviser en deux parties cette matsa nous rappelle l'ouverture de la mer rouge par D ieu en douze chemins quand il fit sortir les enfants d'Israël d'Egypte.
Pourquoi la divise-t-on en deux parties inégales ?
C'est que, nous dit le ben ich H'aï, les parents après avoir mis au monde les enfants vivront jusqu'à 120 ans, mais ensuite ce sera D ieu qui continuera à veiller sur ces enfants en leur apportant leur subsistance.
Le petit morceau de matsa symbolise les parents qui ne vivent que jusqu'à 120 ans. Le grand morceau de matsa symbolise, en quelque sorte, D ieu qui est plus important que les parents et qui est éternel.
Retenons qu'autant parents qu'enfants sont soumis aux préceptes divins. Donc, puisque parents et D ieu sont à l'origine de notre existence, et que, d'autre part, les parents vivent un temps limité tandis que D.ieu est éternel, donc la part des parents est inférieure à celle de D ieu, c'est pourquoi nous avons une petite part de matsa pour les parents et une grande part de matsa pour D ieu.
Nous avons donc à la fois besoin des parents et de D ieu, même si enfants et parents sont soumis aux lois divines.
Pourquoi cache-t-on le grand morceau ?
C'est que le grand morceau, cette fois, symbolise le peuple d'Israël à la fin des temps, tandis que le petit morceau symbolise Jacob avant qu'il ne s'appelle Israël. Jacob et Israël sont une seule et même personne. Jacob s'appela plus tard Israël qui veut dire « Prince de D ieu » quand il vainquit l'ange de Esaü ;
En conséquence, Israël symbolise la victoire du bien sur le mal.
La plus petite partie sera remise entre les deux autres, la grande servira d'aphikomen tout à la fin du repas. Ce mot veut dire « caché » donc, soit on la remet à un convive qui se chargera de la garder, soit on la cachera bien pour qu'un enfant, à la fin du repas, essaie de la retrouver pour avoir un cadeau.
C'est une manière de lui permettre de rester éveillé tout au long de la soirée.
V.ON REMPLIT LA SECONDE COUPE
Puis selon les habitudes soit on commence directement à lire la haggada, soit avant de le faire le chef de famille tournera préalablement le plateau par trois fois sur la tête de la famille.
Les têtes seront inclinées et cet acte répété sera en souvenir des colonnes de nuées divines qui ont protégé les enfants d'Israël dans le désert.
Tout le monde chante alors : èt mol ayinou avadim ayom béné h'orine ayom kane « lé chana habaa bé yisraël béné h'orine » ou « lé chana habaa birouchalaïm habenouya béné h'orine »
Ce qui signifie : « hier nous étions esclaves, aujourd'hui nous sommes libres. Aujourd'hui nous sommes ici et l'année prochaine :
« nous serons en Israël libres » ou « nous serons à Jérusalem reconstruite libres »
VI.MAGUID
Quelqu'un aura retiré l'os charnu et les œufs du plateau et pour tout le monde, ce sera le commencement de la lecture de la hagadda avec : Ha lah'ma hania = Voici le pain pauvre.
A la fin de ce paragraphe, juste avant le : « Ma Nichtana = en quoi cette nuit est-elle différente des autres » on remet l'os charnu et les œufs dans le plateau et on retire le plateau de la table.
A la fin de ce paragraphe, avant de reprendre la lecture de toute la suite de la hagadda, on remettra en place le plateau rempli, comme au début, mais on découvrira les matsot.
Cet étude de la hagadda, ou tout au moins sa lecture, complète de préférence, est un précepte divin dicté par la Torah. On devra dire tous les textes à haute voix, car ils renferment de profonds secrets.
En lisant la hagadda, on doit penser à réparer toutes ses fautes de l'année. C'est pourquoi il est grandement souhaitable de réfléchir sur son passé pour bien se raviser de tout ce qui a pu être mal fait depuis Pessah' dernier.
Plus on s'étend sur le sens profond des textes mieux c'est. En étudiant bien tous ces textes, D ieu reproduira en notre faveur tous les miracles surnaturels qu'il avait opérés en Egypte.
Ainsi, en voyant la réussite des nations étrangères et leur puissance, on ne doit pas se désespérer car viendra l'ultime délivrance. On se dit trop souvent : comment un aussi petit peuple méprisé qu'Israël par les nations parviendra-t-il à reprendre le dessus pour être à la tête de toutes ces nations ?
En observant tous les miracles qui nous sont destinés, les autres nations se raviseront. Israël en Egypte était au plus bas et l'Egypte trônait. Mais D ieu les a délivrés et a placé Israël à la tête des Egyptiens avec Son bras étendu dont le symbole est, en quelque sorte, cet os charnu du plateau du séder.
Après avoir bien vécu dans l'étude pendant les deux soirées du séder, on s’imprégnera du passé précurseur et annonciateur du futur pour notre ultime délivrance. C'est pour cette raison que, d'année en année, on se replonge pleinement dans l'étude de cette hagadda.
Après la fin de la lecture de la hagadda, on boira la seconde coupe de vin après avoir dit la bénédiction, en s'accoudant du côté gauche et en buvant au moins 86 ml.
VII. ROH'TSA
Cette fois, chacun procédera à l'ablution des mains et dira la bénédition : « al nétilat yadaïm ».
VIII.MOTSI MATSA
Le chef de famille prendra dans le plateau la matsa supérieure du plateau ainsi que le petit morceau de matsa du milieu, puis il coupera un morceau de la matsa et du petit morceau et donnera une part à chacun.
Le chef de famille récitera la bénédiction « ha motsi » sans manger ses morceaux.Ensuite, chacun dira la bénédiction suivante : « al ah'ilate matsa » et on mangera ses deux morceaux trempés dans de l'eau salée.
IX.MAROR
On trempera les herbes amères (laitue ou autre) dans un petit peu de h'arrosset et chacun dira la bénédiction : « al ah'ilate maror »
X.KOREKH
On prend la troisième matsa du plateau et le chef de famille en distribue un morceau à chaque convive. On enveloppera ce bout de matsa, comme un sandwich, avec de la laitue, puis on trempera l'ensemble dans une bonne ration de h'arrosset, pour le manger selon le précepte de Hillel. On récite préalablement un court passage se rapport à Hillel hazaken, après quoi on mange ce sandwich accoudé du côté gauche.
XI.CHOULH'AN HORECH
On enlève le plateau du séder et on prend le repas dans la plus grande joie pour cette belle soirée. Le lendemain soir (deuxième soir), on procédera de la même façon.
Attention : Tandis que le premier soir, il faudra avoir terminé le repas avant la mi-nuit, le second soir, on est libre de terminer à l'heure de notre choix.
Pour ce repas, il est souhaitable de manger de la viande. On peut toutefois boire, si on le souhaite, du vin pendant le repas. Attention : On prendra soin de garder une petite place pour l'aphikomen que l'on devra consommer avec satiété. Il est interdit de croquer les os.
XII.TSAFOUN
On mange au moins 27 g d'aphikomen, c'est-à-dire du grand morceau mis de côté ou caché, et si nécessaire, on complètera avec un morceau de matsa chemoura pour atteindre les 27 g.
Pourquoi l'aphikomen ?
C'est là le moment très important qui nous rappelle l'agneau pascal, consommé à l'époque du Temple pour se rassasier.
On doit le manger seul, sans accompagnement, pour garder en bouche le goût de la matsa que l'on consommera accoudé.
On ne dit pas de bénédiction après l'aphikomen. Après l'aphikomen, il est interdit de consommer quoique ce soit. Donc, celui qui souhaite un dessert ou boire une quelconque boisson devra le prendre avant l'aphikomen.
Il faut rappeler que le vin est interdit dès la fin du repas et on ne peut pas en consommer non plus avant de prendre l'aphikomen.
XIII.BAREKH
On verse la troisième coupe de vin puis on passe aux petites ablutions des mains pour « birkat hamazone ». A la fin du birkat hamazone on boit la troisième coupe de vin avec la bénédiction sur le vin, accoudé du côté gauche.
XIV.HALLEL NIRTSA
On remplit la quatrième coupe. Puis on dit plusieurs textes de louanges et tout à la fin, on boira le vin avec joie et enthousiasme, accoudé du côté gauche et sans bénédiction.
En revanche, on récitera la prière de conclusion sur le vin. D'autres textes suivent pour notre plus grand plaisir et malgré le sommeil qui nous appelle, mais on peut noter que certains n'ont pas l'habitude de dire ces textes.
Notons que, dès le deuxième seder, on doit procéder à la supputation du « omer » qui est une quantité d'orge, autrefois apportée au Temple, un peu comme un sacrifice.
Aujourd'hui, nous nous contentons puisque le Temple n'est plus, de compter, jour après jour, l'espace temps qui nous sépare de « chavouot ».
Pour dire la bénédiction avant le omer, on ne devra manquer aucun jour complet (jour + nuit). Si cela devait arriver, par inadvertance, on pourra continuer de compter mais sans bénédiction.
RAV BITAN
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