Parachat Mattot, Massei
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N’aie pas peur mon serviteur Yaacov…

Paracha Vayetse


Yaacov quitte ses parents pour aller vivre chez son oncle Lavan dans ce pays lointain : HARAN : la Mésopotamie.

Il n’a plus de famille, il n’est pas fortuné et son avenir d’homme célibataire n’est pas au beau fixe. Avant de quitter Erets Israël, à la sortie de Canaan, Yaacov se couche et rêve. 

 Il rêve d’une échelle qui a son socle à terre mais dont le sommet se perd dans le Ciel. Les anges utilisent ce moyen de transport pour passer de la Terre au Ciel.

Yaacov, dans cette prophétie est spectateur. Une voix céleste pourtant lui annonce des promesses qui auront le mérite d’atténuer les angoisses du troisième patriarche.

Les sages s’intéressent à cette échelle qui n’est pas là, plantée par hasard. Yaacov est le père de la Maison d’Israël. 

Il a besoin de savoir avant de se confronter aux nations dont Lavan est le prototype le devenir de ses enfants. 

L’exil est le pire moyen de disloquer la cohésion d’une nation. C’est le système le plus sournois qui détruit les fondements de tout peuple .

Il le dira plus tard, les fautes engendrent un courroux divin capable d’annihiler les meilleures promesses. Son avenir est figé par cette échelle de valeurs qui va hisser un certain nombre de peuples que l’Histoire va enfanter.

La Babylonie monte au créneau. Elle gravit soixante dix échelons puis dégringole. Les Mèdes empruntent cinquante deux marches mais tombent à leur tour. Les grecs s’installent sur cette échelle et arrivent au centième échelon. La chute leur est fatale.

Vient le tour de EDOM ; il se hisse et Yaacov se perd dans les échelons. Il ne le voit pas descendre.

Il s’inquiète. D. proclame par la bouche de Jérémie cette sentence : « n’aie pas peur mon serviteur Yaacov….et ne tremble pas, Israël. 

Même si tu le vois monter et s’installer à Mes côtés, je le ferai descendre de là… »(Jérémie ch 30 v. 10)

Ainsi le rêve de Yaacov a des répercussions dans nos rapports avec les Nations. Et les événements universels ont démontré une constance. 

Le peuple juif sur sa Terre ou en Exil a survécu aux soubresauts de cette planète.

Les babyloniens, les perses, les grecs ont disparu. Les édomites c’est à dire les romains ont fini de s’ériger en maîtres du monde. 

Les cultures de ces civilisations ont eu leur apogée mais ont montré leur limite. Le temps a eu raison des leçons qu’ils ont imposé aux populations de leur conquêtes.

Dans ce début du troisième millénaire, les affirmations de notre bonne démocratie éclatent en questionnements légitimes.

 Les valeurs morales volent en éclat. La base de la société organisée c’est à dire la famille s’ébranle. Les lois s’adaptent à une société qui ne finit pas de se chercher. 

L’impression générale constate amèrement que la modernité a enfanté une régression dans nos rapports avec autrui.

Fatalement, les extrémistes de tout bord s’adonnent à cœur joie pour imposer un mode de vie qui finira par mettre en danger l’essence de notre existence.

Yaacov a eu raison de s’inquiéter et D. de le rasséréner. Tout finira par s’arranger si le peule d’Israël continue sa route selon les préceptes qui l’ont pérennisés.

Rav S. Malka

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