Parachat Nasso
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La naissance de l’homme

Paracha Berechit


Un des thèmes fondamentaux qui préoccupent les sages est la naissance de l’homme et sa place sur la terre. L’homme est né le dernier jour de la création, quelques minutes avant l’entrée du Chabbat. 

 Il a été installé au Gan Eden, HAVA est séparée de lui pour devenir son épouse. Il y a eu la tentation et la consommation du fruit défendu. D chasse le premier couple de Gan Eden. Ouf le premier Chabbat arrive enfin.

Quelle est la raison de l’existence d’un mortel sur une terre éternelle ? quel rôle D. confie-t-il à ADAM d’abord et à toute sa descendance ensuite ?

A la première question les sages répondent par une parabole. La monnaie d’un pays n’est reconnaissable que par la même effigie sur toutes les pièces. D. a agi autrement avec l’être humain. Il fait naître chacun selon un modèle unique de telle sorte qu’aucun ne ressemble à son prochain.

En réalité la mission de l’homme sur cette terre est de ressembler à D. Sachant que le TSELEM ELOKIM : l’effigie divine dont il est question dans la Thora et qui est le cachet de tout un chacun n’existe pas réellement. 

Le comportement humain doit alors prendre le relais. Il ressemblera à D. dès l’instant où il se chargera de suivre les mitsvot. Il dénoncera l’image de D. dans le cas contraire.

A la seconde question il faut faire référence au texte de la Michna Sanhédrin IV, 5 : « l’homme premier est né unique pour assurer de bons rapports entre les familles futures ». 

Malheureusement les querelles entre les hommes n’ont pu être évitées. Ces querelles auraient eu une raison d’être si deux êtres étaient nés au jour de la Création.

Un autre texte de Nahmanide (RAMBAN) 1190-1270 explicite encore mieux ce propos : Si l’homme au jour de la création a été unique c’est pour empêcher l’un de dire à l’autre : mon père est plus grand que le tien. 

Tous les conflits liés à la notion de race ou de naissance empoisonnent la vie terrestre. 

Les rapports entre les nations ou entre les individus sont difficilement bons parce qu’une nation pense que par un droit qu’elle s’est adjugée elle peut asservir une autre. 

Un homme d’une famille bien née se permet de rejeter son partenaire parce qu’il s’est accaparé d’un droit qu’aucune autorité ne lui a attribué.

Nos sages profitent de cette première paracha pour éclaircir l’horizon divine : de point de vue de D. l’homme est né unique, à son image. 

Pour qu’il puisse représenter son D. créateur, il faut d’abord qu’il admette l’autre sans préjugé, sans parti pris.

Rabbin S.MALKA