Parachat Nasso
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La lumière cachée

Paracha Berechit

בס"ד

לרפואה שלמה של יוסף בן דוד

ושל חביבה בת גדה

LE פרדס DU CHABAT # 109: BERECHIT

Il est interdit d'utiliser le PARDES DU CHABAT ou certaines parties dans un but commercial car certaines sections sont des traductions integrales de textes de livres en Anglais, MERCI.

כי לא אלמן ישראל ויהודה מא.ל.ה.י.ו, Certes, Israel non plus que Yeouda n'est veuf de son Dieu (Yirm. 51:5).
Commentaire du verset de la paracha selon le Pardess:
ויאמר אלהים יהי אור ויהי אור, Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut (Ber. 1:3).
PCHAT - REMEZ - DRACH - SOD - LA LUMIÈRE CACHÉE - HAMIN HA'ETS - BIOGRAPHIE D'UN TSADDIK - PRINCIPES DU REMEZ: LA GUÉMATRIA - LA LETTRE HÉBRAIQUE : LE א - HIDDOUCHIM
PCHAT

ויאמר אלהים, Dieu dit: Plusieurs commentateurs (Rav Saadia Gaon, Ramban, Rambam* et le Kuzari) interpretent ויאמר par: Il a désiré ardemment, l'intention étant de signifier que le monde est venu à l'existence à travers Son désir résolu.
L'intention est que la création était réfléchie: il y a une rationale pour chaque partie de la création -- la création n'était pas une manifestation d'un désir unique sans objectif (Ramban).
* Tel que Rambam exprime clairement: les termes de אמר, dire et דבר, parler, appliqués à Dieu peuvent uniquement signifier un désir ardent, ou une pensée. Cela ne fait aucune différence si oui ou non cette intention divine devient connue à l'homme par des moyens d'une voix supernaturelle crée pour l'objectif, ou à travers de l'une des voies de prophétie, car elles sont toutes des manifestations du désir divin. Les termes ne signifient jamais qu'Il a parlé actuellement utilisant des sons de lettres et une voix (Moreh Nevouhim 1:65).
La Torah a été donnée pour l'utilité de l'homme, et a donc été composée en termes que l'homme peut comprendre. Même le spirituel est exprimé en termes physiques, tel que le Talmud (Ber. 31b) commente (Ber. 31b; B.M. 94b; Nidda 44a; etc...): דברה תורה כלשון בני אדם, Le langage de la Torah est selon le langage des hommes.
Notre verset ne dit pas ויהי כן, et ce fut ainsi [dans le sens de: cela est resté éternellement ainsi] par contraste aux autres jours, car cette lumière n'est pas restée toujours dans cet état constant comme les autres créations (Ramban).


Selon Even Ezra, ויאמר אלהים devrait être compris litéralement, tel que dans le verset (Ps. 33:6): בדבר יקוק שמים נעשו, Par la parole d'Hachem les cieux ont été crées et le verset (Ps. 148:5): כי הוא צוה ונבראו, Car Il a ordonné et ils ont été crées. Le verbe indique une activité sans effort, tel qu'un roi qui prononce des ordres à ses serviteurs. Cela rejoin l'explication du Midrach Choher Tov (18:26); voir section Drach).
Selon ceux (tel qu'Even Ezra) qui interpretent la lumière comme étant le premier acte de la création, ויאמר devrait être compris par Il a dit à Lui-même car aucune chose n'existait pour Lui de s'adresser. יהי אור, Que la lumière soit!: Cela est les cieux - et tout leurs potentiels - qui sont ici addressés par Dieu. Il a désiré ardemment que de leur substance une matière illuminante devrait jaillir, appelée אור, lumière (Ramban).

REMEZ

ויאמר אלהים יהי אור ויהי אור: Notre verset contient 4 fois la lettre א. Le nom de cette lettre, אלף, est formé des mêmes lettres que le terme אלף, eleph, mille. Ceci correspond aux 4 millénaires, deux millénaires d'années de Torah et deux millénaires de Machiah, car elles sont des années de lumière (B.H.).

Élucidation: 1. Ces 4 millénaires sont des années de lumière comme il est dit par le roi Chlomo (Prov. 6:23): כי נר מצוה ותורה אור, Car le commandement est un flambeau, la Torah est une lumière.
Le Talmud (A.Z. 9a) enseigne: Le monde présent a été crée pour exister durant 6 millénaires: 2 millénaires de vide (sans Torah [Rachi]); 2 millénaires de Torah; 2 millénaires de l'ère du machiah. Mais à cause de nos nombreuses iniquités, ce qui est passé d'eux est passé [Et le machiah n'est toujours pas venu (Rachi)].
Le miracle de Hanoucca a eû lieu le 25 Kislev. Il y a une allusion à la date dans notre verset car le 25ème mot de la Torah est אור, lumière (Ber. 1:3).

DRACH

ויאמר אלהים, Dieu dit: Le Midrach (Tehilim 18:26) dit: הצייר הזה אינו יכול לצייר את הצורה בבת אחת כולה, אלא קימעא קימעא, אבל הקב"ה צר את הצורה כולה בבת אחת, Un artiste ne peut faire quelque chose que par un dur labeur, mais Dieu fait des choses par un souffle simple d'un mot, tel que ויאמר אלהים יהי אור, Dieu dit: Que la lumière soit!.
ויהי אור, Et la lumière fut: Le Talmud (Haguiga 12a) déclare que la lumière crée au premier jour est identique avec les luminaires du verset (14), car les luminaires étaient crées au premier jour mais n'étaient pas suspendus dans le firmament jusqu'au quatrième jour (voir Rachi sur vs. 14).


Les Sages déclarent que les luminaires étaient "suspendus" [נתלו] le quatrième jour. Remarquez qu'ils n'ont pas utilisé le verbe "crée" mais "suspendus". La lumièew dans notre verset désigne le soleil, la lune, et les étoiles qui ont été crées au premier jour avec le ciel, la terre, la lumière, l'osbcurité, l'air, et l'eau. Dieu a donc crée le potentiel pour chaque chose au premier jour. Notez qu'à partir du premier jour jusqu'au cinquième jour, vous ne trouverez pas les mots crées ou formés (Bchor Chor).
Le Kli Yakar explique que la lumière du premier jour était en effet spécial et a été réservé. Néanmoins, les émanations de ses potentiels ont fourni l'illumination qui a été incarnée dans les luminaires du quatrième jour. Parce qu'ils ne sont pas une vraie lumière, ils ne sont pas référés par אור, lumière, mais en tant que מאור, luminaire.


Radak explique: Bien que les luminaires n'ont pas été suspendus dans le firmament jusqu'au quatrième jour, ils ont été crées avec les sphères au premier jour. Chaque chose a été crée simultanément mais chacune de leurs potentiels individuels n'était pas manifestée jusqu'au jour désigné respectivement. Même la lumière n'a pas distribué ses rayons causant la terre de jaillir sa végétation jusqu'à que Dieu a ordonné qu'il y ait des luminaires dans le firmament afin de donner de la lumière sur la terre (vs. 15) et d'exécuter leur fonction dans le monde terrestre.


La lumière qui a été crée en ce jour était tellement intense qu'aucun être humain pouvait l'observer; Dieu l'a réservé pour les justes dans le Monde à Venir (Sefer HaBair)...
Meam Loez [citant Tossafot Chabbat 22a ou b) commente que cette lumière était si forte qu'elle peut être comparée à une petite maison qui est abondamment illuminée par de grandes bougies...une lumière à travers laquelle la personne pouvait voir d'une extremité du monde jusqu'à l'autre et voir même des particules petites habituellement invisibles.
Rabbemou Béchayé, citant le Zohar et le Sefer HaBair, note que la lumière n'est pas venu à l'existence avec cette parole (Que la lumière soit!); elle existait déjà avec le premier acte de la création, בראשית, qui était en soi-même une parole créatrice (R.H. 32a). Initialement, la lumière a été cachée, mais avec cette parole Il l'a révélé. Ceci est implicite dans la phrase Et la lumière fut - c'est à dire la lumière qui existait déjà depuis l'Acte de la Création.

SOD

יהי אור ויהי אור, Que la lumière soit! Et la lumière fut: Le Z.H. (I:16b) dit que יהי אור est une allusion à l'expansion de la vitalité de la lumière infinie dans tous les mondes.; Et que ויהי אור est une allusion à la limitation de la lumière. Le Beour HaTsvi Veatsedekek dit que la limitation est exprimée par ויהי car c'est un terme de peine, souffrance. C'est pour cela que le terme ויהי insinue à la limitation de la lumière.


Le Agra DeKalla élucide le Z.H. en disant que יהי אור a une v.n de 232 = 25 + 207, qui est le commencement de l'expansion du Nom du Saint Béni Soit Il, de Son abondance donnant la vitalité à tous les mondes; C'est à dire que 232 est la somme des v.n des milouim principaux du tétragramme (selon le aleph, le hé, et le youd):
a. Valeur pleine du Nom d'Hachem selon le youd égale à 72 qui est יוד.+הי.+ויו.+הי.
b. Valeur pleine du Nom d'Hachem selon le youd et le aleph égale à 63 qui est יוד.+הי.+ואו.+הי.
c. Valeur pleine du nom d'Hachem selon le hé est égale à 52 qui est יוד.+הה.+וו.+הה.
d. Valeur pleine du Nom d'Hachem selon le aleph est égale à 45 qui est יוד.+הא.+ואו.+הא.


Donc, 232 est égale à 72 + 63 + 52 + 45. Il y a certaines lettres qui ont des formes pleines différentes (ה, ו, פ) ce qui indique qu'il y a un message à décoder (Rav Ménaché).
ויהי אור a la même v.n (238) que רחל qui est le degré de la Malkhout, c'est à dire la fin de אצילות, l'Émanation (Béour HaTsvi).
Le Z.H. (Ber. 16b) dit que notre verset est le commencement de l'Acte de la Création qui sont les 6 extrêmités. Il est possible de trouver dans ce verset beaucoup de trésors et de secrets supérieurs afin de comprendre comment le monde a été crée dans tous les détails des 6 extrêmités. Car jusqu'à notre verset, il est fait allusion uniquement comment le monde a été crée. 


La lumière de ce verset correspond à la lumière du hessed qui est un amour complet appelé אהבה רבה, un grand amour ((Z.H. ibid. et 11b). Cela est le sens du verset (Dev. 6:5): ואהבת את י.ה.ו.ה א.ל.ה.י.ך, Et tu aimeras ton Dieu.
Plus loin, le Z.H. (22a) explique l'ordre de la création selon le principe que la femme n'est pas autorisée de faire quelque chose sans l'autorisation de l'homme. Ainsi, Ima ne fait rien sans l'autorisation de Abba. Et dans toutes les constructions des 6 jours de Berechit correspondant aux 6 extrêmités de la Atsilout. Aba disait une des 10 paroles créatrices à la Ima, et immédiatement cela se faisait comme il est dit dans notre verset: יהי אור, Que la lumière soit! ויאמר signifi que le verset n'a pas voulu identifier le Abba et אלהים signifie la Ima; c'est à dire que ויאמר אלהים signifie que Abba (non identifié) s'est addressé à la Ima (Elokim). L'ordre étant יהי אור et la Ima l'a exécuté comme il est dit ויהי אור, et la lumière fut.
Les versets où apparaissent יהי, tels que יהי רקיע, Que soit le firmament (Ber. 1:6) et יהי מארת, Que soit les luminaires doivent se comprendre de la même manière (Ber. 1:14) (HaGra sur Zohar Hadach 85 et les commentateurs).

LA LUMIÈRE CACHÉE

La phrase du verset prédent au notre: ורוח אלהים, Et l'esprit de Dieu apparait seulement une deuxième fois dans la bible (Chroniques II 24:20): ורוח אלהים לבשה את זכריה, Et l'esprit de Dieu a "habillé" Zecharia. Le verset précédant peut donc être lû ainsi: L'esprit de Dieu "s'est habillé", c'est à dire qu'à travers les moyens d'auto-habillement, Il a parlé, et la lumière fut, tel que notre verset dit: Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut. Et ceci est ce que nos Sages ont déclaré: Par le fait de se cacher dans son Habit, la lumière a été crée (B.H.).
A ce sujet, le Midrach Choher Tov (Ps. 104:4) dit: A partir d'où, Dieu a crée la lumière primordiale? Il s'est masqué dans un talith blanc et sa splendeur a jaillit et a illuminé le monde avec sa lumière (voir aussi Ber. Rab. 3:4).
Puis, Dieu a déterminé que la lumière primordiale ne méritait pas que les méchants devraient l'utiliser, donc Il l'a mis de côté, et l'a caché pour les justes dans le futur (Rachi citant le Talmud Haguiga 12a et Ber. Rab. 3:6). Le Bnei Issachar enseigne qu'Il a caché la lumière dans la Torah (Maamarei Hodchei Kislev-Tevet 2:1). Le Baal HaTourim trouve une allusion dans le verset suivant au notre. Il dit que la v.n de את האור, la lumière est égale à celle de בתורה, dans la Torah, et combine un total de 613 commandements qu'il y a dans la Torah. La lumière étant comparée à la Torah comme il est dit par le roi Chlomo (Prov. 6:23): כי נר מצוה ותורה אור, car le commandement est une lampe et la Torah est une lumière

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HAMIN HA'ETS
Une Allusion Scripturale À Haman

Le Talmud (Houlin 139b) et le Midrach (Esther Rabbah 9:2) posent la question suivante: רבנן דתמן אמרין מניין להמן מן התורה שנא' המן העץ דריש ליה המן העץ, Car les Sages de là-bas (c'est à dire, de la Babylonie) ont dit: Où y-a-t-il une allusion à Aman dans la Torah? Comme il est dit (Berechit 3:12): המן העץ אשר צויתיך לבלתי אכל ממנו אכלת, As-tu mangé de l'arbre que Je t'es ordonneé de ne pas en manger? Le nom המן est formé des mêmes lettres -- et même dans l'ordre exact -- que le mot hamin, et העץ, l'arbre, est interpreté selon le sens utilisé dans la Meguilat Esther pour signifier la potence. La revoyellisation des mots המן העץ en "Aman et la potence" est sûrement plus qu'un jeu hasardeux de mots. Les commentateurs suggèrent des connexions thématiques de base entre Aman et l'arbre interdit de la Connaissance qu'Adam et Hava en ont mangé.


* Ittourei Torah cite un des grands moussar, qui dit que le comportement d'Haman démontre un des traits étranges de la nature humaine. Il ne pouvait pas trouver satisfaction de ce qu'il avait. Son but principal dans la vie était d'acquérir la seule chose qu'il n'avait pas. Haman était bien conscient de ce trait curieux, tel que la Meguila dit: Haman leur exposa la splendeur de sa fortune et la multitude de ses enfants, et comment le roi l'avait distingué et élevé au-dessus des grands et des officiers royaux; Et Haman ajouta: Bien plus, je suis le seul que la reine Esther ait invité avec le roi au festin qu'elle a préparé; et demain encore je suis convié par elle avec le roi (Esther 5:11-12).
Quoi de plus une personne pouvait vouloir? Haman poursuit: Mais tout cela est sans prix à mes yeux, tant que je vois ce juif Mordehaï assis à la porte du roi (ibid. 5:13). Un juif refuse de se prosterner, et Haman ne pouvait pas trouver satisfaction!


Le Talmud ne cherchait pas un mot qui sonnait similaire au nom d'Haman. Plutôt il cherchait une source scripturale au trait caractériel d'Haman. Le Talmud répond que le même trait était la racine qui a poussé Adam au péché, au sujet duquel nous trouvons la phrase המן העץ. Adam était supposé de vivre à tout jamais dans le Gan Eden, entouré de chaque chose qu'il pouvait possiblement vouloir. Hachem lui a dit, De tout arbre du jardin tu peux manger librement (Berechit 2:16). Seulement un arbre n'était pas inclus -- Mais de l'Arbre de la Connaissance du Bien et Mal, tu ne dois pas en manger; car au jour où tu en mangeras, tu mourras certainement (ibid. 2:17).
Adam avait toute chose sauf l'arbre, mais il ne pouvait pas résister de manger l'arbre qui lui était interdit, et donc, il a apporté la mort sur l'humanité (Rav Tsvi Ryzman citant le Rav Aaron Kotler).


Il y a une leçon vitale à apprendre de ces récits. Une personne ne peut pas toujours avoir tout ce qu'il désire. Nous devons apprendre à être satisfaits des bénédictions abondantes qu'Hachem nous accorde. Si nous cherchons constamment à acquérir les peu de choses que nous manquons, nous risquerions d'apporter la mort et la destruction sur nous-mêmes et sur ceux qui nous entourent, ainsi était le destin d'Adam. Le même trait était la cause de la chute d'Haman. Il avait la soumission de chacun sauf d'une personne. Et cela n'était pas assez. 


** Yefeh Anaf explique que le décret d'Aman a été émis parce que les juifs ont péché en se réjouissant au banquet d'Ahachvéroch et en mangeant de la nourriture interdite (Meg. 12a; Est. Rab. 7:13). Ce péché est comparé au péché d'Adam et de Hava, qui ont mangé le fruit interdit de l'Arbre de la Connaissance (Y.A.; voir similairement dans Tor.Tem. sur Ber. 3:11).

*** Le Maharal (dans l'introduction sur Ohr Hadach, p.51) remarque que cela était à travers l'Arbre de la Connaissance que la mort a été introduite dans le monde. Donc, l'Arbre de la Connaissance sert comme une métaphore adéquate pour Aman, dont l'objectif dans la vie était la tentative de tuer et d'éradiquer la nation juive.


**** R' Chimon Schwabb (Maayan Beit HaChoeiva sur Ber. 3:11) suggère une approche différente:
Si nous aurions à décrire le péché le moins grave, nous dirions que cela serait le péché d'Adam. Cela n'émergeait pas d'un désir matériel, mais plutôt d'un effort d'atteindre un niveau plus digne en mangeant de l'Arbre de la Connaissance, qui l'aurait imprègné de la capacité Divine de différencier entre le bon et le mal (Ber. 3:5). D'autre part, aucun péché aurait pû être plus pire que celui d'Aman, qui recherchait de détruire un peuple entier et par conséquent enlever de la terre tout vestige de foi en Dieu, telle qu'elle est témoignée par l'existence du peuple juif. Par conséquent, nos Sages nous enseignent ici qu'il y a une connexion définie entre ces deux transgressions.

S'il n'y avait pas eu le péché d'Adam, qui a ouvert à l'homme la possibilité de pécher - de désobéir à la directive divine - un crime aussi énorme que celui d'Aman n'aurait pas pû être possible d'arriver. Où y-a-t-il dans la Torah la source du péché monstrueux d'Aman? Cela se trouve dans désobéissance "bégnine" d'Adam. Cette première désobéissance perpétrée par le progéniteur de l'humanité, malgré sa motivation élogieuse, est ce qui a rendu possible le défi de l'ordre divin pour l'humanité

BIOGRAPHIE D'UN TSADDIK
Le Rav Tsvi Elimelekh Chapira De Dinev

L'année était 1783 et la fille de la soeur du Élimélec Noam avait perdu tous ses enfants. Quand elle est tombée enceinte de nouveau, elle est venu plaider devant son grand-oncle pour une berakha que cet enfant va survivre. Le Rabbi Elimelekh lui a promis que l'enfant va survivre et qu'il va éclairer le monde avec sa Torah. Il lui a également dit de nommer le bébé d'après son nom. Quand le bébé est né, car ils étaient nerveux au sujet de nommer le bébé après leur oncle qui était encore en vie, ils ont ajouté au nom du bébé Tzvi qui était destiné à devenir le fameux Tzadik Rav Tsvi Élimélekh de Dinev, l'auteur du Bnei Yissachar. Lorsque Rav Tsvi Élimélekh a été appelé à l'armée, un miracle s'est produit. Le wagon, dans lequel il a été pris pour l'armée, s'est renversé sur le pont et tous les passagers se sont noyés dans la rivière. Il était le seul survivant. Afin d'éviter d'être pris à nouveau, la famille a changé le nom de Langsam à Chapira.


Rav Tzvi Elimelech a eu le mérite d'apprendre la Torah de la bouche des plus grands admorim de son temps, incluant le Chozeh de Lublin, Rav Menachem Mendel de Rimanov, le Maggid de Kozhnitz, et le Rav Apta, Rav Avraham Yehochoua Heschel. Il a commencé et a terminé sa carrière à Dinev avec d'autres stations le long du chemin où il avait eû beaucoup d'élèves.
Le Rav Tzvi Elimelech was a écrivain prolifique. Le Rabbi Klausenberger était abasourdit par la quantité de livres qu'il était capable d'écrire dans la cinquante huitième anné de sa vie, spécialement considerant combien de temps il avait besoin dû à sa fonction de Rav. Ses livres ont inclus son plus fameux travail sur Chabbat et les fêtes, le Bnei Yissachar. La raison pour laquelle il a été appelé ainsi est parce que quand il a demandé à son grand Rav, le Hozé de Lublin pourquoi il avait une forte connexion interne à Hanoucca, le Hozé lui a dit que sa nechama provient d'un membre du Beit Din des Hachmonaim qui provenait de la tribu de Yissachar. Ses autres livres étaient Derekh Pikoudeha sur les 613 mitsvot, Re'ah Doudaim, Chidushei Mahartz"e, Agra DeKalla et tant d'autres.


Rav Tzvi Elimelech était tenu en grande estime par le spectrum entier de la Yiddishkeit car ses livres ont reçu les éloges de Rav Chlom Kluger, le Choel OuMachiv de Lublin Rav Yossef Chaoul Nathanson, et du Divrei Haim. Rav Tzvi Elimelech est le patriarche des dynasties hassidiques de Dinev, Munkaz, et Blouchev. Il est décédé à l'âge de 58 ans le 18 Tevet 5601 (1841), la même année que le Yismah Moché et seulement une année après le Hatam Sofer. Que son souvenir soit béni!

Parmi ses enseignements:
La combinaison du Nom d'Hachem illuminant le mois d'Eloul provient du verset (Devarim 6:25) apparaissant dans la Paracha de VaEthanan: וצדקה תהיה לנו כי, Un merite [ce] sera pour nous, car (T.Z. 9a-b). Les lettres finales forment la combinaison du Nom d'Hachem illuminant le mois d'Eloul. Bnei Issachar remarque que la v.n. des lettres des mots d'où la combinaison est tirée - à part les lettres du tetragramme - forme le total de 715 (וצד"ק תה"י ל"נ כ), la v.n. de בתשובה, avec repentance. L'association entre Eloul et Techouva est evidente puisque le mois d'Eloul est connu pour être propice au repentir.
Que pouvons-nous apprendre de ce verset?

  • Les lettres initiales (ו + ת + ל + כ) ont une v.n. de 456 qui est également celle de Ithsak plus Avraham, et des mois de Tamouz plus Av. Ce qui est une allusion que les rigueurs des Mois de Tamouz et d'Av s'adoucissent durant le mois d'Eloul.
    ו + ת + ל + כ = 456 = אברהם + יצחק = תמוז + אב
  • On a aussi une allusion à Yaakov quand on prend les lettres intermédiaires de cette phrase qui sont צדק הין où le hin est une unité de volume et Tsedek signifie juste qui est une allusion à Yaakov car son attribut est vérité (équilibre entre la rigueur et la bonté). Consultez le T.Z. (17b et 58b vs. הין צדק) soutenant que Tsedek correspond à la Tifheret qui est l'attribut de Yaakov (O.M.).

  • Selon l'ordre des campements des tribus et selon le compte des mois à partir de Nissan car il est le début des mois, le mois d'Eloul correspond à la tribu de Gad. גד a une v.n. de 7 qui est celle de la lettre ז dont les lettres pleines sont זין qui a une v.n. de 67 qui est aussi celle de la Bina et du mois d'Eloul.
    Nous avons donc une allusion que la tribu de Gad correspond au mois d'Eloul et que ce mois est un mois propice à la techouva puisqu'elle est située dans la Bina comme il est dit (Yechaya 6:10): ולבבו יבין ושב, Que son coeur ne comprenne, qu'il ne s'amende alors et ne soit sauvé!.
    זין = בינה = אלול = 67
    וצדקה תהיה לנו כי
    PRINCIPES DU REMEZ
    La Guematria
    Le commentaire intitulé, Baal HaTourim, est désigné d'expliquer les mots, les phrases, ou même des versets entiers de la Torah selon le domaine du רמז, allusion, plutôt que de l'expliquer selon le domaine du פשט, sens litéral, qui est le domaine du Perouch HaTour HaAroukh. R' Yaakov a accomplit ceci par le moyen de פרפראות, condiments, qui incluent:
    1. Guematria, valeur numérique:
    Chaque lettre en hébreu a une équivalence numérique appelée sa guematria. Rabbi Eliezer, fils de Rabbi Yossi Hagalili, dit que la Torah peut être interprètée de 32 manières, la 29ème étant la guematria (après la fin du traité Berachot dans les anciennes éditions du Talmud).
    ת
    ש
    ר
    ק
    צ
    פ
    ע
    ס
    נ
    מ
    ל
    כ
    י
    ט
    ח
    ז
    ו
    ה
    ד
    ג
    ב
    א
    400
    300
    200
    100
    90
    80
    70
    60
    50
    40
    30
    20
    10
    9
    8
    7
    6
    5
    4
    3
    2
    1
    La somme des valeurs des lettres d'un mot ou d'une phrase est la guematria de ce mot ou de cette phrase. Donc, la guematria du mot בראשית est 2 + 200 + 1 + 300 + 10 + 400 = 913. Deux mots ou phrases ayant la même guematria sont considérés comme étant liés, et cette similarité peut être utilisée comme la base d'un remez. Par exemple:
  • Les Sages du Midrach (Ber. 1:6) declarent que le monde a été crée pour la Torah et Israel car les deux sont appelées ראשית, commencement. Le Ben Ich Hai zal trouve une allusion à cela dans le mot berechit. Le mot בראשית a la même valeur numerique (913) que שבע ישראל. Car la Torah est composée de 7 (cheva) livres (voir chabat 116a). Le livre de Bamidbar est composé de 3 livres. Le début jusqu'à 10:34 forme un livre. Les versets (Chap. 10:35-36) forment un autre livre. Le reste jusqu'à la fin de bamidbar forme un autre livre. Le mot berechit a aussi la même valeur numérique que שב תורה, et chev veut dire sept selon le langage du talmud (Erouvin 43a) "הני שב שמעתתא." Donc la Torah est bien composée de 7 livres.
  • Le Tikounei Zohar (71b) dit que la somme des guematriot des Noms d'Hachem י.ה.ו.ה et de א.ד.נ.י est égale (91) à celle de אמן. Ceci insinue qu'en répondant אמן, nous unissons ces 2 Noms d'Hachem qui sont le sod de זו"ן.
  • Le T.Z. (ibid.) écrit que la somme des guematriot des Noms d'Hachem א.ה.י.ה et de א.ד.נ.י est égale (86) à celle de א.ל.ה.י.ם. Ceci enseigne que le Nom א.ד.נ.י est inclue dans la Bina qui est appelée א.ל.ה.י.ם חיים car la Royauté où se situe le Nomא.ד.נ.י reçoit son abondance de la Bina. Quant au Nom de א.ה.י.ה, il est inclue dans la Bina comme il est insinué dans le verset des Psaumes (Ps. 5:2): אמרי האזינה י.ה.ו.ה בינה הגיגי, Prête l'oreille à mes paroles, ô Éternel, sois attentif à mes soupirs, quand les initiales de ce verset, à part le mot בינה, forment א.ה.י.ה.
  • Plus loin, le T.Z. (ibid.) dit que la somme des v.n. au carré des 10 premières lettres de l'alphabet hébraique est égale à celle de la שכינה, Présence Divine (plus MaTok HaDvach).
    12 + 22 + 32 + 42 + 52 + 62 + 72 + 82 + 92 + 102 = 385 = שכינה
    Nous établissons l'équivalence numérique jusqu'à la lettre י, dont la v.n est 10, afin d'accomplir ce que les Sages (Soucca 5a) déclarent que la Chehina ne peut pas descendre sur un groupe de moins de 10 personnes.
    De cet exemple, nous pouvons apprendre l'utilisation par le Tikounei Zohar de multiplier les chiffres entre eux.
    Il est digne de signaler que les Sages basent leur équivalence numérique sur le Zohar HaKadoch, une déclaration du Midrach, du talmud, ou d'une autre source.
    Quelques fois, les guematriot peuvent être utilisées comme la source d'une allusion même si elles ne sont pas exactement égales. Ceci arrive quand l'un (ou une combibaison) des principes suivants est appliqué à la guematria: