



Une bien belle bague
Résumé de la paracha
Lois liées à la chémita (année chabbatique), et au jubilé.
L’interdiction de prix excessifs. L’interdit de blesser un juif par des paroles. Lois du rachat des maisons et des terres en Erets Israël. L’obligation de soutenir le nécessiteux.
Interdiction du prêt ou d’emprunt à intérêt fait à un juif. Lois concernant la vente du serviteur juif et cananéen, ainsi que la délivrance du serviteur juif. Ne pas se prosterner sur un sol en pierre.
HALAKHOT
L’interdit de teindre est l’une des 39 travaux interdits par la Torah pendant Chabbat, comme l’enseigne la Michna dans le traité Chabbat (73a).
Parmi les activités en vigueur dans le Michkan, nous trouvons l’activité de teindre, puisqu’ils teignaient les peaux de différentes couleurs. De même, ils teignaient l’animal afin de le reconnaitre, ou bien aussi la teinte qu’ils produisaient au moyen du H’ilazon .
La Torah interdit seulement une teinte qui pérennise, comme lorsqu’on écrit avec une encre sur du papier, qui est une teinte qui résiste assez longtemps. Par contre, lorsqu’on teint au moyen d’une teinte qui ne pérennise pas, l’interdit n’émane plus de la Torah mais par décret de nos maîtres.
L’interdit de teindre inclus aussi le fait de peindre les murs de la maison avec de la chaux ou avec de la peinture, et il est certain que l’on est condamnable par la Torah pour un tel acte puisqu’il s’agit d’une teinte qui pérennise.De même, il est interdit de cirer des chaussures pendant Chabbat au moyen de cirage à chaussures, puisque cet acte constitue une transgression de l’interdit de teindre pendant Chabbat .
Si l’on étale une crème sur les chaussures, certains considèrent que l’on transgresse un interdit supplémentaire, celui de « Mémaréyah’ » (étaler une crème).Il est vrai que lorsque la crème est très liquide, on ne transgresse pas d’interdit selon la Torah, malgré tout, l’interdit persiste selon nos maîtres (Yabiya’ Omer tome 4 chap.28).
En conclusion : il est interdit de teindre pendant Chabbat, aussi bien lorsque la teinte pérennise, aussi bien lorsqu’elle ne pérennise pas. C’est pourquoi, il est interdit de peindre la maison ou de cirer des chaussures, ou bien de peindre la surface d’un papier pendant Chabbat.
HISTOIRE
Un jour, se présenta au ‘Hatam Sofer, un juif riche et généreux, qui demanda à lui parler en particulier, ce qui lui fut accordé. Ayant regardé de tous côtés, il dit, presque dans un murmure : « Rabbi, j’ai déjà perdu presque tous mes biens, je suis presque en faillite ».
Le ‘Hatam Sofer le regarda doucement avec pitié. L’homme lui raconta tout ce qui lui était arrivé ces derniers temps, et qui l’avait mené jusque là. « Maintenant, poursuivit l’homme, il va y avoir la grande foire, à laquelle tous les marchands importants participent; si on me prend ma place là-bas, tout le monde sera immédiatement au courant de ma situation, et ma chute sera totale. » Le ‘Hatam Sofer lui donna un sourire d’encouragement, et demanda : « Combien coûte le voyage pour aller là-bas ? » « Cent roubles, répondit l’homme en soupirant, et même cela je ne l’ai pas. »
« Mon fils », lui dit le ‘Hatam Sofer, « Je vous prête cent roubles, allez là-bas. Et bien que vous n’ayez pas d’argent pour y faire du commerce, l’argent que vous avez généreusement distribué aux bné Torah y veillera. En attendant, je vous prête de quoi couvrir les premiers frais. » Comme il était dans une situation très difficile, le riche prit l’argent bien que cela lui soit désagréable, et s’en alla.
Le Saint béni soit-Il lui manifesta Sa bienveillance, et on lui proposa immédiatement un achat à crédit. Il acheta, réussit à revendre immédiatement à un prix plus élevé, et gagna une belle somme. Ainsi, le Saint béni soit-Il lui manifesta Sa bienveillance toute la journée. Il acheta et vendit comme un grand commerçant, et revint de là avec
un bénéfice considérable.
Il alla chez le ‘Hatam Sofer pour lui rendre le prêt, et lui acheta également une bague de diamant en cadeau en signe de reconnaissance. Le ‘Hatam Sofer mit la bague à son doigt, et s’exclama sans cesser de s’émerveiller : « Quelle beauté ... quel goût ... quel art ... » Au bout de quelques minutes, il rendit la bague à l’homme en le remerciant abondamment, et lui dit : « C’est un intérêt, et la Torah interdit de le prendre. »
L’homme accepta cette halakha, naturellement, mais ne put s’empêcher de demander : « Pouvez-vous me dire, si la Torah interdisait de prendre la bague, pourquoi vous ne me l’avez pas rendue immédiatement, au lieu de la tenir en main pendant dix minutes ? »
Le Rav répondit : « Quel était le but de votre cadeau ? Qu’il me réjouisse et que je sache que vous êtes reconnaissant; j’ai donc tenu à vous montrer que ceci me réjouit le coeur ... mais prendre la bague ? Je salirais ma main par l’interdiction de l’intérêt ! Comment le pourrais-je ?