



Mettre des limites
Aaron, le grand prêtre n’a pas eu l’honneur de représenter
la tribu des Lévi au cours de l’inauguration du Tabernacle.
Il en
était blessé moralement, supposant être le seul responsable
et liant cette mise à l’écart à son comportement pendant
l’événement du veau d’or.
Certes D. a pardonné
au peuple d’Israël mais peut être a-t-Il gardé contre
Aaron un grief sans rémission. Le début du texte de cette sidra
nous rassure.
Aaron a bien été pardonné puisque il est appelé à allumer le candélabre tous les jours et non une fois comme ses collègues, les chefs des tribus, qui n’ont eu ce privilège juste pour l’inauguration.
La fin de cette sidra semble très dure avec Myriam, la soeur de Moché et Aaron. Elle est frappée de lèpre parce qu’elle s’est permise de parler de Tsipora l’épouse de Moché, devant son frère Aaron.
Dans le livre de Dévarim ch.24 v.9 On nous recommande de nous «
rappeler » cet épisode. Nahmanide fait compter cette Mitsva comme
faisant partie des 613, au même titre d’autres souvenirs comme celui
dans le décalogue au sujet du Chabbat ou celui qui est lié à
la horde des amalécites. Il ne peut y avoir d’oubli.
On peut considérer
que l’affaire de Myriam ressemble à une médisance donc un
problème grave qu’il faut combattre. La Thora a déjà
interdit de médire ou seulement de garder rancune.
Quelle faute a-t-elle pu commettre pour mériter la lèpre. Moché a dû prier pour elle pour qu’elle retrouve son état initial après sept jours d’isolement.
Pourtant Maimonide n’a pas voulu inclure cette Mitsva dans le compte des 613. Il en parlera longuement pour bien situer le discours de Myriam et la raison de la lèpre qu’elle a subie.
Myriam a deux ans de plus que Moché. C’est elle qui l’a sauvé
des eaux alors bébé dans son berceau. Elle pensait pouvoir s’adjuger
le droit de le considérer comme tout autre prophète, se comparant
à lui dans les rapports avec D. Il s’était en effet séparé
de sa femme Tsipora. Nul autre prophète ne trouvait la nécessité
d’arriver à cette extrémité.
Myriam s’est donnée un rôle que personne ne lui a attribué. Ce n’est pas à proprement parler un délit d’opinion.
Et pourtant, elle fut punie très sévèrement. Elle reste un exemple pour tout un chacun qui ose se permettre de parler, critiquer, donner son avis sans vergogne. La médisance est définie souvent comme un mal contre autrui pour réduire son importance et le déconsidérer aux yeux de ses semblables.
La médisance peut aussi toucher ce phénomène de la liberté d’opinion qui crée des justiciers à tous coins de rue et des faiseurs de sondages, base des pays dits démocratiques. Il faut aussi mettre des limites afin de ne pas en abuser.
Rabbin S.MALKA
Source: psemaine
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