Il est écrit au début de notre Parasha:
Yéhouda s’approcha de lui (Yossef) et lui dit : De grâce ! Laisse moi te dire quelque chose, et ne te mets pas en colère contre moi, car tu es comme Pharaon. (Bereshit 44-18).
Nos maîtres expliquent que Yéhouda s’est approché pour combattre physiquement Yossef et l’Egypte tout entière, s’il n’ordonnait pas la libération de Binyamin, et il lui parla très durement, comme on le voit dans les versets.
En réalité on peut se demander, sous quel prétexte, Yehouda et ses frères désirent-ils affronter Yossef ? Ne lui ont-ils pas eux même déclaré (voir fin de Mikets): « Que pouvons nous te dire pour nous justifier ?! », « Nous sommes tes serviteurs, nous même ainsi que celui chez qui on a trouvé la coupe d’argent » ?
Le feu de l'autel brûlera en lui... (Vaykra 6-2 Début de notre Parasha)
Le Admour Rabbi Its’hak Meïr de GOUR commente encore ce verset.
Il fait remarquer qu’il n’était apparemment pas nécessaire d’ajouter les termes « en lui ». Il était suffisant de dire « le feu de l'autel brûlera »
Il explique qu’il s’agit ici du Cohen que la Torah enjoint d’accomplir son service divin avec engouement, de façon « enflammée ».
Le jour de Roch Hachana nous proclamons solennellement « Le repentir, la prière et la charité écartent l’arrêt funeste ». Chaque faute entraîne un châtiment de même nature et en proportion avec la faute. Le processus du repentir et de la prière, fait que le coupable n’est plus coupable, c'est un autre homme. Le Ba’al-techouva a résolu ses contradictions et devient par là-même étranger à sa propre faute. Le châtiment concerne donc la personne et non la faute commise. Le péché, une fois accompli, devient indépendant de son auteur et nécessite réparation.
Lorsque Réouven a volé de l’argent à Shimon, il sera jugé et condamné. Il peut lui arriver de regretter d’avoir agi ainsi, de se mettre à jeûner, à prier, à demander pardon à Dieu et promettre de ne plus recommencer. Réouven devient un repentant, un Ba’al-techouva. Il a expié sa faute, mais il ne l’aura réparée que lorsqu'il restituera l’argent volé à Shimon. Il en est ainsi de tout manquement à la Torah, même si nous n'en voyons pas les conséquences, quelque chose a été brisée qui nécessite une réparation de la même nature que la faute. La question est de savoir si cette réparation est limitée dans le temps ou si elle devient une exigence intemporelle, liée à l’objet même de la faute.
La Thora énumère dans la paracha A‘haré Moth (chapitre XVIII) les unions sexuelles
interdites et, elle revient sur l’interdit à la fin de la paracha Qédochim (chapitre XX), et
précise même les sanctions frappant ceux qui le transgressent.
Le lecteur de ces passages constate, que ce soit dans l’une ou l’autre paracha1, que la
Thora introduit régulièrement les versets concernés par l’expression : « Je suis
Hachem ». Quelle en est la raison ?
Une autre question qui requiert notre attention est liée à la manière dont ces
parachioth se terminent.
À la fin de la paracha A‘haré Moth (XVIII, 24-25) il est écrit : « ne vous souillez pas par
toutes ces choses … et la terre a été souillée et J’ai demandé compte de sa faute et la
terre a vomi ses habitants. » À la fin de la paracha Qédochim (chapitre XX, 22) : « et la
terre ne vous vomira pas. »
Nous allons dans la Paracha de cette semaine à la rencontre de deux de nos ennemis emblématiques. Il importe de bien les reconnaître. Car ils sont tapis au plus profond de nous, mais aussi autour de nous, avec une plus ou moins grande proximité. Ils utilisent pour parvenir à leurs fins des méthodes des plus sophistiquées. La tentative de les débusquer s’avère des plus ardues. En effet, ils sont experts dans le camouflage de leurs véritables intentions. Sans découvrir celles-ci, il deviendra particulièrement compliqué de les combattre. Depuis les temps les plus reculés, les guerres font l’objet de théories élaborées. Les pivots principaux reposent d’une part sur une bonne définition de la stratégie et, d’autre part, un déploiement de tactiques appropriées à mettre en œuvre. La stratégie exige de bien fixer les objectifs à atteindre. Sans but bien précis, rien ne peut être valablement mis en œuvre. La tactique vient combiner tous les moyens disponibles pour mener les combats, dans le cadre de la stratégie.
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